« Le Bio – Au risque de se perdre » de Frédéric Denhez

Dans cet ouvrage Frédéric Denhez nous propose une réflexion sur la pratique agricole du bio et au rapport, souvent irrationnel, que nous avons avec lui entant que consommateurs. Cette réflexion repose sur la différence qu’il fait entre deux aspects de l’agriculture biologique: Le bio, celui du label AB, des cahiers des charges et de champs de tomates hors-sol importées d’Espagne, et la bio, celle du respect des sols, de l’environnement et qui constitue une philosophie humaniste.

L’auteur nous présente en premier lieu une brève histoire de l’agriculture française, du néolithique à nos jours, et met en lumières les « origines troubles du mouvement bio ». On y apprend entre autre que le premier magasin La Vie Claire est créé par un sympathisant antisémite et eugéniste, Henry-Charles Geffroy, ou encore que la biodynamie est une pratique pseudo-scientifique née dans la tête d’un national-socialiste, Rudolf Steiner, qui est également le père de l’anthroposophie. On questionnera également les différences de goût et d’impact sur la santé entre produits bio et conventionnels, le rapport aux grandes et moyennes surfaces, les dérives industrielles, etc.

On déplorera cependant deux choses. La première est l’emploi très approximatif de l’adjectif « chimique » pour désigner les produits de synthèse. La seconde est l’absence d’analyse du traitement médiatique, souvent partial, des études scientifiques faites autour du bio, du glyphosate et des pesticides.[1]

Mais Le Bio – Au risque de se perdre reste une lecture intéressante, surtout pour les profanes agricoles, qui amène des questions essentielles pour penser l’agriculture et le monde de demain.

[1] Voir notamment Pesticides et répétition de Un Monde Riant.

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2 réponses à « Le Bio – Au risque de se perdre » de Frédéric Denhez

  1. claude dit :

    bonjour,

    Steiner, un national-socialiste ou un précurseur ou une des sources de celui-ci ?

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